Revue {R}évolution est une revue savante de poésie, d'art, de philosophie et de mythologie.
Parce que l'impulsion créatrice domine la volonté humaine,
nous croyons en la puissance de l'impersonnel, source de génie dans l'expression artistique et littéraire.
Parce que tous les arts puisent leur force première dans la mythologie, langue de la transcendance, nous croyons en l'unité de la philosophie, de la poésie et des arts sensibles.
Parce qu'il ne peut y avoir transcendance sans intelligence, nous croyons que la capacité d'élévation est une grâce, perceptible dans le raffinement du language.
Parce que l'impulsion créatrice domine la volonté humaine, nous croyons en la puissance de l'impersonnel, source de génie dans l'expression artistique et littéraire.
En d'autres termes, nous souscrivons à l'observation de W.H. Auden selon laquelle «un poète est, avant tout, un être passionnément amoureux du langage», et non de lui-même.
Cette observation vaut pour l'artiste, le philosophe et tout être dont l'œuvre est vectrice de connaissance.
Nous croyons en l'art et la poésie comme vecteurs d'une connaissance subtile, transmetteurs de vérités métaphysiques et existentielles hautement chérissables pour l'humanité.
Nous croyons que tout artiste, tout poète doit prendre la responsabilité de son évolution à bras le corps, et ainsi refuser complaisance et médiocrité existentielle, intellectuelle et spirituelle.
Nous croyons que le mythe est la langue de ceux qui transcendent la souffrance et que la répétition de la souffrance est une preuve d'ignorance et de méconnaissance de notre propre nature, et du rôle que doit y jouer la culture.
Nous croyons que les mythologies anciennes sont la somme des narrations de notre psyché partagée, barattée dans le tumulte de l'existence, du plaisir, de la douleur, de la vieillesse, de la mort et de l'illusion de l'identité.
Nous croyons en la splendeur des récits bien moins qu'en celle de la réalité. Pour cette raison, tout mythe, aussi précieux soit-il, doit être transcendé.
Nous croyons que l'art, la poésie, la philosophie, tout comme la science, servent la connaissance du Réel, qui est double, fait de matière et d'esprit, de concret et de discret.
Parallélisme des formes: si la science est l'observation exquise et rigoureuse de la matière, la poésie nait de l'observation rigoureuse et exquise de l'esprit.
Aujourd'hui plus que jamais, nous croyons en l'unité de la poésie et de l'art et en leur pouvoir d'élévation.
Nous croyons que la poésie est la langue de l'être conscient, que l'art en est la manifestation et qu'être conscient est une forme d'intelligence supérieure, source d'incorruptibilité, d'absolu, de divinité.
Nous croyons que «divin», «absolu», «vérité», «beauté», «harmonie», «émerveillement», et «génie» sont des repères servant la multiplicité des points de vue sur le grand échiquier du Réel.
Nous croyons que la finalité de la poésie, de l'art, de la philosophie et de l'existence est d'exprimer le divin. Ceci est notre point de repère.
Parce qu'ils facilitent l'expression du génie et préservent la culture et la vie, nous croyons en ceux-ci: effort, discipline, universalisme.
Que ce soit dans la pratique des arts ou dans la vie, nous croyons qu’il ne saurait y avoir de discipline sans disciple, et que toute discipline vient à celui qui sait reconnaître son Maître. Comme l’a chanté Ovide en son heure, dominum cognoscite vestrum.
Discerner, penser, ressentir et exprimer: voilà qui illumine le corps et l'esprit du poète et de l'artiste. Voilà qui prépare la transformation nécessaire et urgente de l'humanité, au-delà des Renaissances passées ou fantasmées.
Déjà, le réel frappe.
Bientôt le chaos ou l'Éveil en héritage.
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